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Le monde change, immoralité d’un monde en déconstruction

Dernière mise à jour : 20 avr.

Le monde change, et dans ce monde il y a ceux qui aimeraient revenir au temps des 30 glorieuses et ceux qui ne voudraient que rien ne change, ceux qui acceptent que cela change et ceux qui font que cela change.


L'être humain à toujours changé et façonné le monde à son image, depuis la guerre du feu puis l'électricité, le téléphone d'A.G Bell, les découvertes accompagnent les générations qui à leur tour découvrent, testent, cumulant bien plus d'échecs que de réussites, mais toutes révolutionnent le monde.


Que l'on parle de crises ou de révolutions, ils induisent, l'un et l'autre, un changement brutal de cap, la fin d'un cycle et par voie de conséquences, une nouvelle ère.


Matérielle, politique ou idéologique, soit ces changements nous laissent sur le côté de la route, ou, nous ils accompagnent, nous les acceptons et les intégrons dans nos vies.


Entre sagacité et sérendipité, il y a des histoires comme la pénicilline, le rayon X, le post-it, ou encore l'abolition de la peine de mort, le droit de vote, les LGBT et bien d'autres innovations morales ou techniques sont aujourd'hui inscrites dans notre quotidien, quoi qu'on en pense, quelque soit notre opinion personnelle sur le sujet.


Nous traversons les décennies et les révolutions, une révolution industrielle, une révolution technologique, nous sommes passés en un rien de temps du "domestic system" au "factory system" puis le "digital system" et de tout ce qui accompagne ces changements et que nous vivons aujourd'hui.

Il fallait produire, produire encore et encore, pour aller chercher cette croissance théorisée par une poignée d'économistes et de politiques.


Une augmentation inexorable de cette croissance et de la productivité, à la botte des tableurs excel et la mécanisation, l'exode rural et son urbanisation, le développement des transports et des télécommunications, émergence d'une classe bourgeoise et d'une classe ouvrière, et la pollution.... nous ont aveuglés au profit de cette matérialité, aujourd'hui nous payons le prix fort, nous vivons à crédit sur notre terre, de plus en plus tôt.

La terre ne peut produire plus que ce qu’elle ne peut, la limite de l'exploitation des conditions humaines à un rythme effréné atteindrait il un point de rupture ?


Donc, pour mourir, il faut vivre, des ténèbres à la lumière, le "ying et le yang", le jour et la nuit, le bien et le mal, l'eau et le feu, l'amour et la haine, métempsychose de l'âme qui passe d'un corps à un autre pour continuer à vivre, nous imaginons, cultivons, construisons et polluons à une vitesse sans pareil.

Tout et son contraire à besoin pour vivre et de facto mourir pour renaître sous une autre forme, un cycle s'achève, un autre débute, une génération s'éteint, une autre arrive...


Dans "Journal d'un amour perdu" Eric-Emmanuel Schmitt nous écrit :


" Les sentiments vont par deux, comme l'ombre et la lumière. Il n'y a pas de sentiments célibataires, tous vivent en couple.

En ce moment, ma Tristesse cuisine son repas à ma Joie, ma Nostalgie a invité ma Gaieté à danser pour célébrer le bon vieux temps mais ma Gaieté compte bien l'étourdir.

La Foi et le Doute font un voyage de noces au désert. Bras dessus, bras dessous [...] "


les krachs boursiers, les crises migratoires, le printemps arabe, les gilets jaunes, toutes ces crises qui se sont succédé et n'ont aboutit qu' à des solutions "pansement" et calmer les esprits tiraillés.


Plus proche de nous, la crise sanitaire que nous traversons actuellement, n'avons-nous pas un retour de bâton de dame Nature ?

Un retour de bâton car nous n'avons pas voulu le voir avant, y croire avant ?

Soucieux d'une rentabilité, sous l'égide récente d'une prise de conscience de l'écologie encore trop faible, les différentes crises que nous traversons depuis quelques décennies sont passées, ou devrions nous dire, se sont passées.

Quoiqu'on en pense, en bien ou en mal, ces révolutions s'accordent toutes sur une base, l'acceptation de ce qui est, de les comprendre, d'en tirer des leçons et des politiques que nous menons pour vivre avec ou sans.


Depuis bientôt 1 an, notre monde est mis à mal par un virus qui mesure 140 nanomètres.

Le nanomètre, 1 milliardième de mètre !! et ce virus joue avec nous, il joue de nous, il progresse, il mute vers de nouveaux variants et nous, êtres humains dotés de toutes nos intelligences possibles et inimaginables, nous continuons à faire comme si de rien n'était confinant toute forme d'activité sociale à on plus strict minimum = 0 contacts.


Quelle est la place de l'être humain dans tout ça ?

Intelligence émotionnelle, situationnelle, artificielle, économique, collective, relationnelle ... tant d'intelligences mais sous couvert d'une forme grave d'une cécité égoïste nous continuons à faire comme avant, les soldes, les promos, à faire des plans sur la comète, des fêtes entre amis, on se raccroche aux branches de ce qui nous permettent de nous rassurer et de continuer à faire comme avant.

Le monde change, mais nous nous voilons la face car l'être humain à cru être dans ses charentaises de Dame Conso par peur ou crainte de devoir assumer une responsabilité, bercés de douces et délicates illusions, nous pensons que tout va bien alors que


- Nous devrions panser ce qu'il s'est passé et penser à l'avenir.


Le monde change si vite, que nous aurions même tendance à en perdre un peu le fil de tant de théories, au point d'avoir l'impression de nous laisser sur le côté et de notre regard si aiguisé que nous avons de nous-même, pourrait s'émousser par cette peur du regard de l'autre.

Tant d'extériorité maladive pour si peu de connaissances que nous avons de nous-mêmes.

Finalement, dans ce marasme collectif, jouons nous la carte de l'allocentrisme, ou nous gardons bien notre égocentrisme agrémenté de quelques doses de test psycho-pas-très-logiques ?


La troisième vague est là.

Un confinement se profile, 20 janvier 2021 les soldes débutent, pendant que les professionnels de santé se préparent à vivre une énième tension épidémique.

Bientôt 1 an que nous, locataires de notre chère planète Terre, vivons au rythme effroyable, traumatisant, déstabilisant de ce virus de 140nm, que nos restaurants, nos salles de spectacles, nos cinémas, nos théâtres, nos salles de sport, sont encore fermés car jugés de "clusters épidémiques" et privant l'être humain de ces lieux de sociabilisation.


La troisième vague du SARS-CoV-2 (acronyme anglais de severe acute respiratory syndrome coronavirus 2) fait rage et à laquelle nous pouvons rajouter les détresses psycho-traumatiques causées par ces confinements certes nécessaires.

Ces pertes de repères, induisent une hyper-proximité dans un cercle souvent restreint et les violences domestiques surgissent, l'être humain ne sait pas, ne sait plus.


L'être humain déteste vivre dans une incertitude qui le rend fou tant il a été rassuré de croire en sa supériorité animale de prédateur et que rien ni personne ne viendrait troubler cet état de fait.


Alors, va t'on se donner bonne conscience en applaudissant le soir à nos fenêtres nos héros du moment ?

Mais que fait-on réellement pour eux ? pour nous ? pour nos enfants ? pour demain.


Pendant que des chercheurs, des scientifiques, des épidémiologistes, des spécialistes se ruent sur les plateaux TV pour nous alerter des conséquences, nous, fidèles contributeurs à l'impôt audiovisuel nous entendons mais n'écoutons pas.

Parce que cela nous rassure bien au fond d'aller profiter de cette remise de -40% sur le dernier t-shirt importé de l'autre bout du monde et qu'au final, les problèmes n'arrivent qu'aux autres.


Quand un sondage établi que 59% de la population sondée affirme qu'un "certain médicament" serait efficace à la COVID-19 et seulement 11% oseraient affirmer ne pas savoir (c'est une ironie) et malgré cela, les chercheurs continuent, eux de chercher la solution, la vérité serait détenue par le plus grand nombre donc ?

Personne n' a la connaissance mais tout le monde sait tout mieux que quiconque et s'en va de son avis tranché, parce que de nos jours, nous n'admettons pas de ne pas savoir et les conversations rhétoriques s'animent au plus disant.


La science progresse vite, elle sait le faire, mais la science ne se réfère qu'aux éléments tangibles analysés, elle ne déteint que l'absolue vérité du moment jusqu'à ce qu'elle soit remise en cause par une autre vérité, alors nous devons apprendre à faire confiance sans se tromper de dénominateur.


Notre société est sclérosée dans ses acquis, dans sa peur et sa défiance et inconsciente dans ses actes.

La peur de perdre les libertés individuelles, à l’annonce d’une fermeture des centres commerciaux, le consommateur se rue la veille pour bénéficier des bonnes affaires - l'hyper-consommation, un syndrome matérialiste induit cette peur maladive que l’être humain ne sait s’en détacher par peur de se retrouver face à lui même.


C.G Jung évoquerai cette mise en concurrence entre "le monde extérieur, le persona face à l'animus / anima et la part d'ombre intérieure." de tout à chacun.


On ne sait pas faire sans nous-même et nous nous auto-justifions de ces cohortes accusant les gouvernements de liberticides pendant que, la pandémie cause des millions de morts chaque jours, nous, nous préférons flâner dans les centres commerciaux.


Jusqu'où irons nous dans notre douce folie, quand bien même nous savons que l'enjeu est inédit, quand bien même savons nous que l'enjeu dépasse le cadre intérieur de la Covid-19, le monde change et nous devons changer avec lui, nous devons être acteur de ce changement !

Les sociologues les plus éminents ont étudiés les questions générationnelles, les X, Y et Z, les millénials et autres baby boomers, à chaque segment, son profil psychologique, alors certes, ne faisons pas d'un cas une généralité, mais l'idée globale de ces études peut effectivement refléter une forme de réalité et de quête de sens que la génération précédente se ferai un bien mal-acquis d'incompréhension d'un futur en pleine déconstruction.


Nos enfants commencent à le comprendre, nous ne leur avons pas laissé une planète dans un bel état, arrêtons de nous mentir.

Arrêtons de vouloir aller plus vite que la musique, arrêtons ce saccage auto-programmé d'une planète en déperdition... d'une population en mal de vivre dans une quête inexorable de réponses, car si pour certains il est normal de trouver des tomates en hiver dans nos hypermarchés, aussi bio soient t'elles, cela réduit à une vision simpliste de ce que nous faisons.


Une causalité linéaire, illusion de la simplicité, la niaiserie du :

"ceci explique cela" et nous de nous rassurer de trouver enfin des causes aux conséquences de manière primaire ! mais tout est dans l'art de penser rond, pour marcher droit, la causalité circulaire ou la pensée complexe (Merci à E.Morin !!) et de ce qui est complexe n'est pas nécessairement compliqué.


Entendons bien, puisqu'il s'agit pour l'un de l'émergence de l'intégration des interactions et pour l'autre du nombre d'accumulations et de différenciations.

Du latin complexus, "tissé ensemble" - et du complicaere, "plié ensemble" plusieurs causes pour une conséquence, nous en sommes arrivés là, non pas d'une cause mais un alignement de causes qui ont produits d'autres causes puis encore et encore jusqu'à ce jour produisant ce dérèglement de l'homéostasie si précaire.


En apparence, rien ne sépare le A du B, les 24 lettres qui séparent le point A du point B offrent autant de probabilités / causalités systémiques dont il faudra tenir compte et d'intégrer l'histoire en réponse à la question "comment on est arrivé là?", les tendances et conséquences possibles - parle t'ont d'un cercle vicieux ou d'un cercle vertueux ? de l'économie dans l'action - gaspiller une ressource, quel qu’en soit son origine, est inutile, d'innovations en nouveautés, d'échecs en réussites, la phénoménologie de couplage ou de découplage des idées trop souvent ignorée pour une vision court-termiste d'entreprise et defacto intégrer le facteur temps, de s'accorder du temps à l'analyse, du temps à la réalisation de ce qui est, et ne pas juger d'ennemi les aiguilles de la montre.


Le monde d'après.

Si ces boucles systémiques n'existent pas encore, nous les créons nous-même et nous permettrons ainsi de comprendre, d'anticiper et d’appréhender les issues possibles.

Par conséquent, dans une démarche prospective, il s'agira de tenir compte des facteurs environnementaux et sociétaux des individus et des groupes minimaux d'identification sociale.


Les questions ontologiques - Qu'est-ce qu'il y a à savoir, épistémologiques - Quoi et comment apprendre sur le sujet, méthodologiques - comment pouvons nous nous y prendre pour acquérir ces nouvelles connaissances - les méthodes et procédures d'apprentissage et la véracité des sources consultées seront création de ce monde d'après, fondé sur l'expérience du passé, des connaissances du présent pour un futur qui ne nous appartiendra pas. - Nous ne sommes que de passage sur cette terre.


Dans cette utopie d'être chez soi, l'égoïste et égotique humain en aurait il oublié le sens de la vie, et dans cet ordre étrange des choses un retour en arrière moralisateur, éthique et éco-responsable, et loin de moi l'idée d'une forme d'apologie théologique de quelque nature que ce soit, il serait bon de se rappeler que des 7 pêchés capitaux, à savoir la paresse, orgueil, gourmandise, luxure, avarice, colère et envie sont capitaux dans l'étymologie de "caput", la tête veut dire que ces péchés, comme la tête dans le corps humain, sont centraux. Ce sont eux qui dirigent toutes nos mauvaises actions, sinon le meurtre figurerait également dans cette liste.


Voilà pourquoi, au XIIIe siècle, le philosophe et théologien Saint Thomas d’Aquin expliqua que plutôt que de péchés, il faudrait parler de 7 vices fondamentaux. La paresse ou la gourmandise peuvent ainsi conduire un homme à commettre un vol, et la colère ou l’envie, un meurtre. Parmi ces sept péchés, certains introduisent encore une gradation, puisque la paresse est parfois surnommée « la mère de tous les vices »


En opposition aux vertus cardinales au nombre de sept et comprennent trois vertus théologales (la foi, l'espérance et la charité) et quatre vertus cardinales (la justice, la prudence, la force et la tempérance). mais il en va des croyances de tout à chacun et de la responsabilité qui nous nous donnons dans ce monde.


J'aime beaucoup cette phrase de Christophe André "Nous transmettons ce que nous savons, mais surtout, ce que nous sommes".


Tous passeurs d'âmes, un jour nous partirons, mais que restera t'il de nous ? qu'elle image souhaitons nous laisser à nos enfants ?


Laurent.



(Réflexion personnelle métaphysique philosophie de vie enfant intérieur introspection pensée relation à l’autre à soi)

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