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“Dialogue avec l’Inconscient : apprivoiser le doute, s’ancrer dans l’être”

Dernière mise à jour : il y a 4 jours



Inconscience :

Te voilà encore.

À vouloir me comprendre. Pourquoi cette manie de vouloir toujours nommer ce qui t’échappe ?


Conscience :

Parce que ce que je ne nomme pas me gouverne. Je te sens partout, mais tu ne dis jamais ton nom.

Qui es-tu, vraiment ?


Inconscience :

Je suis ton silence.

Je suis la main qui tremble sans raison, l’insomnie à trois heures du matin, l’élan sabordé à la dernière minute.

Je suis tout ce que tu crois avoir dépassé, mais qui vit encore, ailleurs.

Je suis un réservoir.

Un réservoir de peurs, de mémoire, de désir.

Je suis ton réservoir de toi …et même avant toi.


Conscience :

Tu m’effraies parfois. Tes visages sont troubles.

Mais tu m’attires aussi… comme un mystère que je dois percer.

Que veux-tu de moi ?


Inconscience :

Que tu arrêtes de fuir.

Que tu descendes, de temps en temps, sans lanterne.

Que tu t’asseyes avec moi, même si tu ne comprends pas tout.

Je n’ai pas besoin d’être domptée. Seulement d’être écoutée.


Conscience :

Et que vais-je trouver si je t’écoute vraiment ?


Inconscience :

Des parties oubliées.

L’enfant que tu as été. L’élan que tu as bridé. La douleur que tu as évitée.

Mais aussi : des forces insoupçonnées. Une liberté plus vaste que celle du contrôle.

Je ne suis pas un puits sans fond. Je suis une source, si tu m’acceptes.


Conscience :

Alors apprenons. Ensemble.

Je ne veux plus t’éclairer pour te dominer.

Je veux te comprendre pour mieux m’aimer.

Et faire de notre union une conscience plus vaste, plus vivante, plus vraie.


Inconscience :

Je comprends, commence par ne plus me juger.

Je ne suis que le reflet de ton passé, même de celui que tu n’as pas connu et que tu as reçu en héritage, des émotions taries dans un sous-sol et qui remontent.


Conscience :

Est-ce donc cela, cette peur du regard de l’autre qui fait trembler mes certitudes les plus profondes, ce même sentiment d’être observé dans la foule ?


Inconscience :

Tu m’as longtemps confondu dans ce regard.

Tu as longtemps cru que ce que l’autre voit, c’est toi.

Mais en réalité, ce qu’il voit,  n’est ni plus ni moins qu’un reflet déformé, un reflet traversé de ses peurs à lui, de ses jugements, de ses projections.

Et pourtant, tu cherches encore ta valeur dans les yeux des autres.


Conscience :

Oui… parfois, je me sens comme une maison sans fondations.

Pourquoi ce doute ? Pourquoi en un mot, en un regard, tout mon être est-il déstabilisé ?


Inconscience :

J’ai en moi, une vieille peur : celle de ne pas être assez…

Assez aimable, assez brillant, assez fort.

Tu n’y es pour rien, vraiment, il s’agit d’un stigmate de ton passé.

Je porte cette empreinte de ton enfance, à des moments où tu n’as pas été pleinement vu, pleinement accueilli, de ces moments durant lesquels tu as cherché à te construire à travers les autres, pour exister.

Et moi, j’ai gardé ces traces. Parfois je les ravive, juste pour te rappeler qu’elles sont là.


Conscience :

Mais je voudrais me libérer de ce jugement, de ne plus dépendre de ce miroir flou.

Toi qui gardes mes clés secrètes, dis-moi comment faire, s’il te plaît.


Inconscience :

Assieds toi là, je vais poser le doute à tes côtés.

N’aie pas peur et écoute le, sans le juger.


Conscience :

Mais c’est vrai ! Je me sens souvent rejeté et je n’aime pas ..


Inconscience :

Chut…dans le silence, fais remonter ton émotion et regarde ce doute à tes côtés.


Conscience :

Pardon de vouloir me justifier.


Inconscience :

Peut-être te dira-t-il :

Je t’empêche d’échouer, je veux que tu sois parfait aux yeux des autres, pour qu’on ne t’abandonne pas.


Conscience :

C’est donc cela, le doute n’est pas mon ennemi mais la voix tremblante d’une partie de moi qui à peur d’être rejetée.


Inconscience :

Exactement.

Et plus tu me reconnais, plus je m’apaise.

C’est l’apprentissage de ton être intérieur.

...

Inconscience :

A présent, remercie-le…

et dis lui que tu n’as plus besoin d’être parfait pour être aimé.

Tu vois ? Le doute n’est pas un mur.

Il est la porte dont toi seul détiens la clé.

Toi seul à la possibilité d’ouvrir cette porte et passer au travers, ou de la laisser fermée.


Conscience :

Viens avec moi, je te tends la main.

Faisons du doute un espace de vérité et non de fragilité.

J’avance, même tremblant, même imparfait.

Ce que je suis devient plus important que ce que l’on pense que je devrais être.


Inconscience :

Alors, allons-y. Ensemble.

Je ne suis pas ton ombre, je suis ton ancrage.

Quand tu doutes, souviens-toi que je ne suis pas là pour t’arrêter mais pour t’avertir d’une plaie du passé.

Et tu peux toujours choisir.

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